Jarville et le Maréchal Ney
Le général Ney a acheté une partie de la propriété de la petite Malgrange (Jarville) probablement en 1800, l’acte n’a pas été retrouvé. Une autre propriété voisine avait été achetée par Gouvion Saint-Cyr deux ans avant.
Ney est à la Malgrange en congé le 1er février 1800. Ney fit de la petite Malgrange son domicile légal, même si ses séjours furent courts étant souvent à l’armée du Rhin. Des courriers à en tête imprimée « Armée du Rhin et Ney, général de division » écrites de la main de Ney et datées avec comme lieu La Malgrange en témoignent. Il s’y établit avec son père Pierre Ney, en charge de la ferme attachée à sa maison, et sa sœur qu’il marie le 18 avril 1801 à Jean-Claude Monnier, inspecteur des postes puis receveur général du département de la Meurthe. Dans l’acte de mariage, il est indiqué Michel Ney, 33 ans général de division domicilié à la Malgrange, ban dudit Jarville. Un mois après le mariage, Ney évoque dans un courrier, sa sœur et son beaufrère dans la gestion de ses affaires à la Malgrange.
Ses voyages à la Malgrange se firent encore moins fréquents à partir de 1802, année de son mariage avec Aglaé Auguié. Devenu possesseur de la terre des Coudreaux près de Chateaudun. Le contrat de mariage avec Aglaé Auguié stipule que Ney apporte à sa fiancée 12000 francs et la Malgrange estimée à 80 000 francs. Il finit par vendre la petite Malgrange à son beau-frère (acte passé à Paris le 4 mars 1808).
Selon les lettres citées par Albert Collignon, le général Ney est souvent en correspondance avec le notaire Bigelot en termes assez amicaux. Les archives départementales de Meurthe et Moselle possèdent les archives notariales de Jean Baptiste Nicolas Bigelot.
Marguerite et son père décédèrent à Jarville respectivement le 10 décembre 1855 et le 2 août 1826. Jean Claude Monnier fut le destinataire de la dernière lettre du Maréchal écrite le 7 décembre à 4 h du matin. (Voir aussi page 213 du livre de R. Floriot sur le procès du Maréchal)
Rappelons aussi que le peintre miniaturiste Jean Baptiste Isabey (1767-1855) né à Nancy fut témoin du mariage du Maréchal Ney avec Aglaé Auguié. Il avait été professeur de dessin d’Hortense Beauharnais et des sœurs Auguié à l’institution de Mme Campan. Tante des sœurs Auguié et ancienne femme de chambre de Marie Antoinette, Mme Campan vint en 1821 à la Malgrange visiter Marguerite Ney.
Histoire de la rue
La rue s’appelait autrefois « Chemin du Roy » ou « Chemin Leroy » comme mentionné dans les comptes-rendus du conseil municipal. La dénomination actuelle date de 1924. Mr Auscher, industriel, possédant une fonderie dans cette rue, demande à installer un écriteau à l’entrée du chemin, à proximité du passage à niveau de l’époque. Il demande aussi à ce que cette rue porte un véritable nom et il propose : rue Leroy, rue de la fonderie, rue du collège, rue des Vosges. La délibération est reportée à une prochaine séance. C’est le 12 novembre 1924, que la décision sera prise de dénommer « Rue du Maréchal Ney », le chemin Leroy à partir du passage à niveau jusqu’au collège de La Malgrange. Au-delà elle prendra le nom de « rue de Heillecourt ».
Les trois rues Maréchal Galliéni, Maréchal Ney et François Evrard formaient un triangle qui était appelé Place Maréchal Ney, avant la construction d’un immeuble à cet endroit.
Pour en savoir plus sur le Maréchal Ney :