La rue Varry rend hommage à la famille éponyme.
En 1870, Charles Varry crée une entreprise de menuiserie décorative « le Chalet Lorrain ». employant une quinzaine de personnes, il travaille en collaboration avec des architectes renommés. Le Chalet Lorrain était le nom de l’entreprise et du bâtiment hébergeant son siège social et les ateliers. Il était situé Rue de la République, en face de l’actuel Palais de la Bière, au numéro XX.
A cette époque marquée par « l’Ecole de Nancy » apparaissent les premiers lambrequins dans les volées de toiture, les balcons ouvragés, l’habillage des murs. Les propriétaires de villas bourgeoises à Nancy adoptent cette décoration séduisante qui se répand jusqu’en Belgique. L’entreprise réalise des kiosques à musique, des gloriettes, des pavillons de chasse ou de pêche. La technologie et la qualité artistique de l’usine sont récompensées par de nombreuses médailles dont, en 1909, à l’exposition YY de Nancy la médaille d’argent pour la conception du stand de l’imprimeur Bergeret, célèbre comme éditeur des premières cartes postales.
Charles a aussi été longtemps conseiller municipal et adjoint de la mairie de Jarville.
Son fils, René Varry, reprend l’entreprise en 1918 et obtient plusieurs médailles d’or. Son activité est toujours présente au travers des menuiseries décoratives conservées en bon état par les propriétaires de nombreuses maisons à Nancy et en banlieue.
La rue Varry dessert la résidence appelée « la Gloriette » en mémoire aussi aux œuvres de la famille Varry.
Un autre fils de Charles Varry, ébéniste lui aussi, s’est de plus rendu célèbre par le nombre de sauvetages de la noyade qu’il a réalisés dans la Meurthe, au barrage derrière la Californie, haut lieu de baignade aux XIXè et XXè siècles.
Le terme « lambrequin » désigne une bordure à festons découpée ici en bois bordant un avant-toit.
Le terme « gloriette » désigne un pavillon ou un temple à l’antique, situé dans le parc d’un château, ou dans un jardin public.